André Marchand (1907-1997) - Les Fiancés 1932-1933

Huile sur toile
Signé en bas à gauche
Contresigné, daté au dos
100 x 81 cm

André Marchand, originaire d’Aix-En-Provence vient à Paris très jeune en 1926. Il fréquente alors Francis Gruber, Pierre Tal-Coat, et sans en faire partie exposera avec le groupe Forces Nouvelles.
C’est en 1932 qu’il montre ses oeuvres pour la première fois au Salon d’Automne, puis en 1933, au Salon des Indépendants.

En 1937, il est lauréat du prix Paul-Guillaume qui lui vaut une reconnaissance d’un certain milieu de collectionneurs et de marchands. Passant son temps entre Paris et la Provence, il s’attache à la peinture de paysage durant la guerre, puis représente la nature-morte et ensuite de plus grandes compositions aux baigneuses. Son oeuvre constitué de plusieurs périodes représente parfaitement bien l’esprit de l’Ecole de Paris. Avec « Les fiancés », l’artiste se révèle comme un des meilleurs représentants du retour au réalisme entre les deux-guerres, mouvement qui s’opère en France mais aussi partout dans le monde d’une manière plus ou moins concomitante. L’oeuvre date de 1932-1933, l’artiste est jeune mais montre une très belle assurance dans un dessin réaliste qui laisse le champ libre à une forme de poésie, et d’évasion métaphysique.

Les personnages se découpent très précisément sur un ciel bleu quasi- immaculé surplombant un paysage qui doit tout autant à l’observation de la nature qu’à l’imagination de l’artiste et sa volonté d’en faire un paysage idéal. L’architecture présente semble sortir d’un décor de théâtre révélé par un éclairage ponctuel venant du fond sous les arcades. André Marchand fige ses personnages dans un geste de tendresse où les mains se rejoignent, se frôlent, tandis que les visages impassibles, le regard lointain, dégagent un sentiment de grande sérénité.