Huile sur toile
Signé, daté en bas à droite
73 x 54 cm
Porte le n° 97J et le timbre humide David et Garnier au dos
On joint un certificat de M. David, directeur et propriétaire de la galerie David et Garnier en date du 12 décembre 1963
Nous remercions la Galerie Maurice Garnier qui a confirmé que l'oeuvre figure dans ses archives

Témoin de son époque, Bernard Buffet sut tirer du "moindre objet [qu "il] prenait la valeur d'un mythe1". Figure à contre-courant des préoccupations artistiques de son époque, toutes dirigées dans un combat contre la forme, il donne à tout ce qu'il peint une valeur symbolique. Ses natures mortes deviennent des échos retentissants de la misère et de la cruauté qui l'habitent et l'entourent.

C'est à partir des années 1950 que Buffet s'intéresse plus particulièrement aux natures mortes. La construction est souvent la même, un simple vase posé sur un entablement aux lignes anguleuses et contenant une fleur, se dégage sur un fond monochrome. Si dans certaines natures mortes l'on retrouve un fond d'un blanc sale, cette jacinthe se dégage sur un fond noir plus lumineux. Le travail de la matière, notamment dans l'empâtement des pétales bleus de la jacinthe, donne à la peinture une dimension nouvelle dans laquelle Buffet appelle au toucher.

Notes :
-1 Pierre Descargues, Bernard Buffet, Paris, Editions Universitaires, collection " Témoins du XXème siècle, 1959, p.102

Estimation : 50 000 - 80 000 euros

Adjugé 112 500 € (frais de vente compris)  le samedi 2 avril 2022 à l'hôtel des ventes Conan Hôtel d’Ainay

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Vendu